Emotional Experience

"All the arts are erotic" wrote Adolf Loos. The artists have their obsessions like anybody, a fondness for their subject, their pet subject... Yves Jumeau is no exception to the rule and the list of his turpitudes on the subject is inexhaustible. Some artists tend to be fetishistic as they use objects and accessories in their work.There are some who decline the female sex like Picasso, Brauner, Magritte, Grose, Weselman ... in landscapes, animals, fruits, flowers, monuments... The male sex ever since the Greek antiquity has its own interpreters, from Dürer to Gauguin, from Cocteau to Louise Bourgeois, from Wahrol to Christo or Jeff Koons. Yves Jumeau deals with all these subjects at once. In the quest of the representation of the sex or of evocation of the subject, the artist acts on the sign, the symbol, the colour, the shape or even the abstraction allowing to better defy censorship. In all eras, censors have been on the lookout and can't stand to see that others are having a feast when the fast. The nonsense has not been abrogated and this race still exists. Yves Jumeau takes delight in it and imposes his work through radical and concessionless installations. He stages and applies all the codes, the stratagems and reference inherent in the subjects. He uses all heritage of accessories (ribbons, velvet, leather, padded casket, satin, fur, suspender belts...) which made the erotic conquest of the occident. In Yves Jumeau's work can be found a proportion of feminity and masculinity. It is this osmosis which generates his erotic work. His work establishes complex and subtle contrast effects in the treatment of his sculptures. If Courbet with the sublime female sex opened a door towards the origins of the world, Yves Jumeau brings us back to the beginning sex was. For the same reason as the primitive man, he stages the body part essential to the survival of the species thus expressing the universal and the return to the sources. The homo eroticus before he became homo sapiens. Yves Jumeau joins again with the primitive and creative man on the way to sublimation..
Patrice Guyomard/ 2006

Expérience émotionnelle

« Tout art est érotique » écrivait Adolf Loos. Les artistes ont leurs obsessions comme tout le monde, leurs sujets de prédilection, leur dada ... Yves Jumeau n'échappe pas à la règle et la liste de ses turpitudes sur le sujet est inépuisable. Il y a les artistes à tendance fétichiste qui utilisent dans leurs oeuvres, les objets, les accessoires. Il y a ceux qui déclinent le sexe de la femme comme Picasso, Brauner, Magritte, Grose, Weselman ... en paysage, en animal, en fruit, en fleur, en monument .... Le sexe de l'homme depuis les Grecs a aussi ses interprètes, de Dürer à Gauguin, de Cocteau à Louise Bourgeois, de Wahrol à Christo ou Jeff Koons. Yves Jumeau traite tous ces sujets à la fois. Dans cette quête de la représentation du sexe ou de l'évocation du sujet, l'artiste joue du signe, du symbole, de la couleur, de la forme voire de l'abstraction permettant ainsi de mieux défier la censure. A chaque époque le censeur veille et ne supporte pas que les autres fassent ripaille alors que lui jeûne. La bêtise n'est pas abrogée et cette race perdure. Yves Jumeau s'en délecte et impose son travail par des installations radicales et sans concession. Il met en scène et applique tous les codes, artifices, références inhérents aux sujets. Il utilise tout l'héritage d'accessoires (ruban, velours, cuir, coffret capitonné, satin, fourrure, porte-jarretelles ...) qui a fait la conquête érotique de l'occident. Dans le travail de Jumeau on découvre un dosage de féminité et de masculinité. C'est cette osmose qui engendre son œuvre érotique. Son travail établit des jeux de contrastes complexes et subtils dans le traitement de ses sculptures. Si Courbet avec l'entrecuisse sublime a ouvert une porte sur l'origine du monde, Yves Jumeau nous ramène au commencement qu'était le sexe. Au même titre que l'homme primitif, il met en scène la partie du corps essentielle pour la survie de l'espèce exprimant ainsi l'universel et le retour aux sources. L'homo éroticus avant qu'il ne devienne homo sapiens. Yves Jumeau rejoint l'homme primitif et créatif sur le chemin de la sublimation.
Patrice Guyomard/ 2006